Google a toujours mis un point d’honneur à l’optimisation des temps de chargement des sites web. Ce n’est pas une surprise au regard de la multitude d’outils mis à notre disposition pour mesurer les temps de chargement : Google Analytics, PageSpeed Insights, Search Console… Sans parler du nouveau format AMP permettant d’afficher plus rapidement une page sur mobile. Bien que Google n’est fait aucune déclaration quant à sa prise en compte comme critère supplémentaire dans son algorithme (pour le moment), c’est un avantage certain puisque les pages qui en bénéficient sont plus rapides et la compatibilité mobile est assurée à 100%.
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SEO et performances web, les inséparables : Qu’en pense Google ?
En 2010, 1% des sites ont été pénalisés par Google pour leur temps de chargement trop long. En 2015, Google expérimente le Red Slow Label dans les SERP mobile.
Cet encadré rouge a pour but d’avertir les internautes que le temps de chargement du site en question est considéré comme lent. Je vous laisse imaginer l’impact d’un tel indicateur sur le taux de clics…
En 2018 le géant des moteurs de recherche a mis en place l’index mobile first donnant la priorité aux versions mobiles des sites internet pour décider de leur positionnement dans les pages de résultat.
Enfin, sachez que le premier résultat sur le moteur de recherche Google a un temps de chargement 30% plus rapide que celui du cinquantième résultat. Coïncidence ?
Source : webmarketing-com.com
Et concrètement, qu’en est-il aujourd’hui ?
L’amélioration du temps de chargement de votre site n’a a priori qu’un impact indirect sur votre référencement naturel. Le seul impact direct, connu à ce jour, est le rapport entre le temps de réponse serveur (200 ms recommandé par Google) et le nombre de pages crawlées par Google Bot.
Sachant que chaque site a un quota de temps qui lui est alloué, il est absolument indispensable de l’optimiser et ainsi d’éviter de gaspiller ce précieux budget crawl. Les performances web de votre site ont donc un rôle à jouer dans l’indexation de vos pages.
Quoiqu’il en soit, le temps de chargement est une véritable philosophie pour Google et il apparait évident que c’est un sujet au cœur ses préoccupations. On n’a donc pas fini d’en entendre parler !
Vitesse de chargement, le graal pour l’expérience utilisateur
Avant d’entamer les hostilités, il convient de se mettre d’accord sur une définition de l’expérience utilisateur. Ce terme désigne le ressenti d’un visiteur après avoir interagi avec un site internet. Pourquoi partir à la conquête de l’expérience utilisateur et comment y parvenir ?
Le profil de l’internaute d’aujourd’hui
Attardons-nous quelques instants sur le profil des internautes d’aujourd’hui :
- 47% des internautes s’attendent à un temps de chargement inférieur ou égal à 2 secondes
- 40% des internautes quittent un site après un temps de chargement supérieur à 3 secondes
- 1 seconde de délai dans le temps de chargement d’une page se solde par une diminution de 7% des taux de conversions (source : neilpatel.com)
Les consommateurs sont de plus en plus exigeants et infidèles puisque 60% des internautes iront voir la concurrence après 5 secondes de temps de chargement (source : Limelight Networks).
On mesure alors les enjeux que peuvent représenter ces quelques secondes de chargement.
Gardez à l’esprit que chaque seconde a son importance pour l’internaute.
La mise à jour de Google Page Experience lancée en juin 2021 est les signaux web essentiels dit aussi « Core Web Vitals », qui vise à intégrer l’expérience utilisateur dans son processus d’évaluation. Toutes les infos dans notre infographie.
Quels impacts sur le business ?
Pas encore tout à fait convaincu du bien-fondé de l’optimisation de vos temps de chargement ?
Sachez que faire une croix sur l’amélioration de la vitesse de chargement de votre site, c’est délaisser une série de KPIs cruciaux pour votre activité :
- Augmentation du taux de conversion
- Réduction du taux de rebond
- Augmentation du panier moyen
- Diminution du taux d’abandon du panier
En optimisant la vitesse de chargement de votre site, vous fluidifiez la navigation sur celui-ci et offrez, dès lors, une expérience de navigation plus agréable à vos visiteurs. Soit l’une des recommandation de Google pour la qualité d’une page web. Un visiteur satisfait est un visiteur qui convertit.
D’ailleurs, un consommateur très satisfait va partager son expérience avec 3 personnes tandis qu’un client très mécontent la partagera avec 20 personnes (source : coachsdentreprises.com).
Et qui va en pâtir ? Je vous le donne en mille… Votre image de marque !
Impossible de passer à côté, l’optimisation des performances web a trop d’implications bénéfiques pour ne pas les appliquer, dès aujourd’hui, sur votre site internet.
Problèmes récurrents et résolutions
Maintenant que vous êtes au parfum sur l’importance de l’amélioration continue des performances de votre site web, voyons ensemble quelques bonnes pratiques à mettre en place pour gagner rapidement quelques précieuses secondes.
Etat des lieux de votre site
Je ne saurais trop vous recommander de commencer par un état des lieux de votre site en utilisant DareBoost ou encore GTmetrix. Ces solutions analysent les performances de votre site et vous fournissent un rapport détaillé contenant vos statistiques de temps de chargement, des indicateurs de performance, une liste des problèmes identifiés et des recommandations (plus ou moins difficiles à mettre en place).
Il faut absolument compléter votre analyse avec l’outil PageSpeed Insights de Google, bien que la plupart des recommandations se recouperont avec vos analyses précédentes, vous saurez ce que Google pense de votre site en termes de performances.
Dès lors, plus d’excuse pour ne pas être Google-friendly !
Pistes d’optimisation
On rencontre quasiment sur chaque site les mêmes problèmes lorsqu’il s’agit de l’optimisation du temps de chargement. Vous trouverez ci-dessous une liste non exhaustive des pistes d’optimisation pour entamer votre chemin vers les 2 secondes (ou moins) de chargement de page !
Les images
Le poids de vos images est un excellent levier d’optimalisation et c’est la première chose à laquelle il faut penser pour améliorer rapidement et facilement votre vitesse de chargement. Rien d’étonnant puisqu’elles représentent entre 70% et 80% du poids de vos pages ! Par où on commencer ?
Pensez d’abord à la compression de vos images pour en réduire le poids. De nombreux outils sont disponibles sur internet pour les compresser :
imagify.io, pixlr etc.
Privilégiez également le format jpg qui est moins gourmand que ses homologues (png…) et pensez à redimensionner vos images, plus une image sera petite en dimension et plus celle-ci sera légère.
Enfin, il y a aussi ce que l’on appelle les sprites CSS. Cette technique permet de se servir d’une seule image en contenant plusieurs et d’afficher seulement ce qui nous intéresse. L’avantage sera, par exemple, de charger une seule fois une image de 70 ko plutôt que 10 petites images de chacune 10 ko (70 ko versus 100 ko).
Les ressources JavaScript et CSS
Un site se compose d’une multitude de fichiers JavaScript et CSS qui prennent très rapidement beaucoup de place. Là encore, il y a des solutions comme refresh-sf vous permettant de minifier (compresser) vos ressources pour gagner de l’espace en les rendant moins lourdes à charger. Attention toutefois, cette action peut avoir des conséquences sur l’affichage de votre site. Cette recommandation est donc à manier avec prudence.
Gestion du Cache
Très simplement, le principe est de limiter le nombre de requêtes à l’affichage de vos pages en sauvegardant certaines d’entre elles dans un cache sur le navigateur de vos visiteurs : on parle de caching.
Plusieurs solutions s’offrent à vous. Si vous utilisez un CMS, il existe des plugins qui font très bien le travail et vous trouverez facilement des tutoriels afin de les configurer et en tirer profit au maximum. On trouve aussi des hébergeurs qui utilisent un cache serveur, c’est le cas notamment de Varnish mais ce n’est pas le seul.
Besoin d’aide ?
Vous voilà parés à affronter le temps de chargement de votre site. Vous en savez dorénavant plus sur les relations existantes entre le SEO, l’expérience utilisateur et les performances web. Les quelques points d’optimisation ci-dessus vous permettront d’obtenir, assez facilement, de très bons résultats.
Si vous n’êtes pas sûr à 100% de ce que vous faites, ne le faites pas. Certaines optimisations requièrent des connaissances pointues alors prenez les précautions qui s’imposent afin que votre site ne soit pas victime de modifications hasardeuses.
L’infographie
Infographie réalisée par David Forlot